Plus volumineuse, plus puissante et plus chère, mais aussi moins polluante ; voici le portrait-robot de la voiture neuve achetée en France en 2015. Une voiture-type établie grâce à l’analyse annuelle de L’Argus qui compare les 250 premiers modèles vendus dans l’année, soit 1,894 million (99 % du marché). Le magazine de référence passe tout au crible, de la puissance à la cylindrée, des dimensions au poids, sans oublier le prix.
Concernant ce dernier, 2015 bat un nouveau record puisque le prix moyen d’une voiture neuve achetée s’élève à 25 108 euros. C’est 1 084 euros (environ 5 %) de plus qu’en 2014. Une hausse qui s’explique par la progression des ventes de véhicules haut de gamme de plus de 35 000 euros qui représentent 13 % des achats (+ 3 %). En cinq ans, le prix moyen d’une voiture neuve a même augmenté de 27 %. Des prix toujours plus élevés qui établissent l’âge moyen de l’acheteur à 55 ans, les jeunes privilégiant généralement le marché des voitures d’occasion (trois fois plus important).
L’étude de l’Argus met également en lumière le type de véhicule privilégié par les Français. La voiture moyenne est toujours plus longue, plus large et plus haute. Mais la tendance semble se tasser. Depuis 1953 (première étude de ce genre), la voiture-type a pris 10 cm en longueur, 22 cm en largeur et 25 cm en hauteur. Ces dernières années, la hausse n’est que de quelques centimètres.
Le poids des voitures a également augmenté passant de 1 010 kg en 1995 à 1 255 kg en 2015. Ces 245 kg supplémentaires en 20 ans s’expliquent par les équipements toujours plus nombreux, les normes de sécurité et le confort des passagers au centre des attentions.
Aux dimensions et poids, s’ajoute la puissance des véhicules, qui ne cesse, elle aussi de grimper. Les voitures sont passées de 38 chevaux en moyenne en 1953 à 75 en 1995 et en comptent aujourd’hui 113.
Mais, comme le souligne L’Argus, malgré un poids, des dimensions et une puissance en hausse, la voiture moyenne a su réduire sa consommation et ses émissions, air du temps oblige. En 2015, une voiture a une cylindrée de 1 473 cm³ en moyenne contre 1 604 cm³ en 2005. Côté consommation, on est passé de 5,5 à 4,5 litres de carburant consommé sur 100 km dans la même période. Des progrès qui font baisser le taux de CO2 émis de 145 à 111 g/km.
Un paramètre important à souligner ; la diminution de la part des véhicules diesel, carburant roi qui a perdu de sa splendeur. Même s’il est toujours majoritaire, il a fortement chuté, passant de 69 à 58 % des véhicules neufs vendus en dix ans. A noter également la prise en compte des véhicules électriques dans l’étude ; une première qui s’explique par l’augmentation significative des ventes (17 000 en 2015).
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